Les 17,19 et 20 juillet 2024, 21h00 à Port Brillet

Note d’intention

De tout temps, les humains se sont réunis pour faire de la musique et se raconter des histoires. Depuis toujours les mythes, les légendes, les destins et les histoires d’amour ont captivés et réjoui les êtres. L’opéra est une de ces façons de se tenir ensemble et à travers les délices de la musique et du soir : de rire, pleurer et réfléchir.

Dans Les pêcheurs de perles de Bizet, les personnages de l’histoire sont confrontés aux traditions : la crainte des caprices de la mer exige qu’on en appelle aux dieux pour protéger les pêcheurs. Pour intercéder auprès des forces qui les dépassent il faut un être pur. Mais cette pureté, impossible, conduit au parjure.

Zurga et Nadir pour ne pas briser leur amitié ont fait un serment : aucun n’aimera une femme dont ils sont tous deux amoureux. Cette femme, Leïla, est consacrée à Brahmā. Zurga est devenu le roi des pêcheurs, et Nadir un coureur des bois tout les oppose désormais si ce n’est le souvenir de leur amitié.

Quand Nadir revoit Leïla, venue bénir la saison des perles rien ne peut l’empêcher de la rejoindre. Surpris et dénoncés par un prêtre ils sont emprisonnés et condamnés par les lois que doit aussi observer le roi.

Autant pour Leïla et Nadir il est cruel de ne pouvoir s’aimer, autant pour Zurga il est pénible de condamner celle dont il est amoureux et celui dont il est jaloux ; son ami.

La musique et l’histoire nous racontent comment la tradition, quand elle est inhumaine, doit être dépassée, sublimée par l’humanité. Quand on condamne quelqu’un qui jadis vous a sauvé, alors, à tout prix, il faut se dédire.

En ces temps d’incertitudes quant aux bouleversements d’un monde qu’on croyait connaître, qui nous paraissait l’abondance et qui s’avère être du gaspillage, qui nous paraissait familier et qui en s’ouvrant nous parait étranger, où nous semblions forts et qui nous laisse impuissants, ce petit conte nous tend un miroir.

Alors avec une jeune distribution enthousiaste nous allons interpréter le répertoire d’une manière fraîche. Alors nous allons faire un spectacle, hors les murs. Un soir d’été, nous serons réunis pour chanter, danser et penser. Et nous le ferons ici, maintenant. Avec l’aide des acteurs culturels et économiques locaux, dans une friche industrielle où nous rallumerons une flamme. Nous ne laisserons derrière nous que des rêves, et pas de déchets. Et dans ces rêves, un peu plus de liberté, un peu plus d’humanité… de l’amour aussi sans doute.

Lionel Lesire, metteur en scène

L’équipe artistique 

Leïla : Clara Guillon
Nadir : Maxime Jermann
Zurga : Aymeric Biesemans
Nourrabad : Eddy Lukau
 

Direction d’orchestre : Emmanuel Descol
Mise en scène : Lionel Lesire
Direction de chœur : Désirée Pannetier
Chefs de chant : Julia Filoleau

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